Les dix mesures visant à alléger le coût du permis de conduire seront inscrites dans la loi orientation et mobilité. L’examen de cette loi à l’Assemblée avant l’entrée en vigueur des dispositions permettant une réduction de l’ordre de 30 % comme annoncée par Édouard Philippe le jeudi 2 mai 2019. Comme l’a souligné le Premier ministre dans un CFA de Chasseneuil-sur-Bonnieure en Charente, il s’agit « d’apporter des solutions concrètes, pratiques pour diminuer le coût du permis sans évidemment diminuer la qualité de la formation qui est indispensable, compte tenu des enjeux de sécurité routière ». Parmi les dispositifs proposés : le développement de l’apprentissage sur simulateur et boîte automatique, la conduite supervisée et le portail en ligne… En revanche, les spécialistes de l’éducation routière appellent notamment à une grande vigilance. Selon eux, cette réforme pourrait « engendrer une baisse de la qualité de la formation et une destruction du maillage territorial des auto-écoles ». De plus, ils estiment avoir un rôle social déterminant dans l’accompagnement des apprentis conducteurs. Sous cet angle, l’appui fourni par ces institutions est indispensable pour faciliter les démarches administratives et informer les apprentis sur les aides financières parfois méconnues du jeune public. Autre information discordante : la conduite supervisée par un accompagnateur avec pour objectif d’éviter à l’élève de repasser des heures en auto-école après un échec à l’examen. Les professionnels de la formation ne voient pas de bon œil cette initiative qui amoindrit, selon eux, la qualité globale de l’enseignement.